En métropole, le gain entre l’avion et le train n’est que de quelques heures en faveur de l’avion.
Air Bleu est fondée en 1935 par les anciens de l’Aéropostale pour le transport du courrier sur les lignes intérieures. La société est entièrement privé et n’a pu fonctionner que grâce au support de Louis Renault le constructeur de l’avion Caudron Simoun utilisé. L’expérience n’a duré que 12 mois avant la faillite, mais a démontré la possibilité d’établir des lignes régulières fiables. L’État rentre alors dans le capital d’Air Bleu et le service reprend le 7 juillet 1937. Cette date marque le début du transport aérien sans surtaxe.
Les lignes de jour se mettent en place comme ce Paris-Tarbes et retour du 9 janvier 1939.
Ou ce Limoges-Paris du 1er mai 1939
L’ambition de la Poste est à cette époque d’acheminer le courrier à J+1. Pour cela le vol de nuit est indispensable.
Le 10 mai 1939 a lieu la première liaison aéropostale de nuit d ’Air Bleu sur la ligne Paris Pau. Les lettres philatéliques sont nombreuses.
Le Figaro du 11 mai 1939 relate l’événement et nous montre un ministre des Postes chargeant un sac postal.
Ici, une carte postale «normale» au tarif du 17 novembre 1938. La carte a été oblitérée à l’envers et c’est le tampon spécial qui oblitère le timbre.
Elle précède de peu la première d’Air France entre Paris et Marseille du 26 juillet relatée ici par le Petit Journal du 27 juillet 1939.
Cette facture au tarif du 17 novembre 1938 a bénéficié d’un transport par avion.
Une surtaxe est rétablie mi 1939 (mais de 35 centimes à l’identique la surtaxe de 1928 et non de 2,50 francs comme celle établie en 1935 pour Air Bleu).
Cette lettre de Paris pour Marseille est affranchie à 1,25F (90c centimes de la lettre simple du tarif du 17 novembre 1938 et 35c se surtaxe aérienne)
Ce service a été utilisé notamment pour les liaisons avec la Corse.
Par exemple cette lettre de 1939 au tarif du 17 novembre 1938, partie de Nantes le 26 juin 1939 qui a transitée par Paris le 27 et a été distribuée à Olmetta le 28.
le 1er décembre 1939, la port de la lettre simple passe de 90 centimes à 1 franc. une lettre par avion coute donc 1,35F soit 3 fois 45 centimes.
Si les militaires bénéficient de la franchise postale pour le port de la lettre simple, il doit acquitter les surtaxes. cette lettre de Corse pour le continent oblitérée Ajaccio Naval du 4 novembre 1939 ne porte que la surtaxe aérienne.
La guerre interrompit les vols postaux intérieurs réguliers le 2 septembre 1939.
Quelques tentatives de reprise de poste aérienne ont lieu en zone libre.
Il faudra attendre le 25 octobre 1945 pour assister à la reprise des vols postaux avec Air-France sur la ligne Paris-Bourdeaux-Toulouse-Pau.